Le MPF a été créé en 1942 à Genève et s’est ensuite étendu à toute la Suisse romande.
Ses premières actions ont consisté en la tenue de permanences dans les quartiers et à l’organisation de l’entraide ouvrière. Ceci avec la réalisation de services d’achats en commun pour le charbon, les pommes de terre, ainsi que la création d’un service d’épargne pour permettre aux familles de payer les grosses factures.
Pour permettre aux femmes de voir leurs tâches ménagères allégées, il crée en 1945, d’abord à Genève, le premier service d’aide familiale de Suisse. Il achète des machines à laver le linge et des machines à coudre qui passeront de famille en famille, de quartier en quartier, de village en village, dans toute la Suisse romande.
Afin d’offrir la possibilité aux familles du milieu populaire d’avoir accès notamment à la viande, aux fruits et aux légumes, le MPF a développé dans toutes les régions des services d’achats autogérés par ses membres en se fournissant directement auprès des producteurs. C’était une sorte d’épicerie sociale. A Genève, il va jusqu’à ouvrir une boucherie et les premiers magasins self-service du canton.
Les actions développées par le MPF concernent notamment la formation populaire, la création de services d’aides familiales, la lutte contre la vie chère (avec notamment une grève de la viande en 1958), le logement, la politique familiale, la santé, l’assurance maladie, la mise sur pied de centres de planning familial.
Depuis la création du MPF les femmes ont joué un rôle important dans le Mouvement et ont fait partie des organes de décisions. L’une de ses responsables a participé à la création de la Fédération Romande des Consommatrices.
L’initiative fédérale pour le droit au logement, dont le MPF est à l’origine, a failli créer la surprise, en 1970, en obtenant 48% des voix et acceptée par les cantons ville. Sous l’impulsion du dynamisme créé par une incroyable mobilisation de ses militants de nombreuses associations de locataires en Suisse romande se sont développées. C’est dans cette foulée qu’est créé le Rassemblement pour une Politique Sociale du Logement. L’ASLOCA Suisse est crée notamment par Jean Queloz, ancien secrétaire général du MPF, qui en sera le premier président. Pour plus d’informations sur Jean Queloz, cliquer sur le lien: http://www.diju.ch/f/notices/detail/5425.
L’initiative du Parti Socialiste Suisse et de l’Union Syndicale Suisse pour une assurance maladie obligatoire, votée en 1974, était largement inspirée du projet du MPF de 1967 intitulé : « la sécurité par la solidarité » instaurant une couverture maladie, accident et maternité.
Les premières enquêtes sociologiques de Suisse sur la vie des familles, en 1957 (Alerte), en 1967 (Aisance et privations) sont conçues et réalisées par le MPF et la dernière intitulée « Salariés, comment vivent-ils ? » en 1977 a été menée en lien avec un groupe de sociologues.
L’école dans les cantons romands a mobilisé pendant une dizaine d’années des milliers de parents. Il en est ressorti deux publications, en 1978 le livre « L’école en question ? » et en 1983 une brochure intitulée « Vers une école nouvelle ».
Pour répondre au désarroi de nombreuses personnes confrontées au système de santé, le MPF a réalisé des ateliers santé dont un des objectifs est de se responsabiliser par rapport à sa santé et à la santé. Dans ce but le classeur santé du MPF a été créé.
L’initiative pour « une caisse maladie unique et sociale » est issue du Congrès MPF 2002. Notre Mouvement a animé et coordonné la campagne au niveau national et dans plusieurs cantons romands (Jura, Neuchâtel et Genève).
La campagne d’une année « l’Education donne de la Force », qui a vu lors de sa fête de clôture en juin 2007 la participation de 25’000 personnes, a été co-cordonnée par le MPF.
Pour mesurer l’évolution et les bouleversements de la vie familiale, le MPF a réalisé une brochure sur la vie des familles. C’est un efficace outil de réflexion pour animer des ateliers sur les conditions de vie des familles.
Afin de comprendre les buts et le fonctionnement du deuxième pilier et d’inviter les gens à se responsabiliser dans cet important domaine, le MPF a réalisé en 2008, une brochure d’information et de réflexion à ce sujet.
En 2009, le MPF a coordonné et animé à Genève la campagne pour l’interdiction de la prostitution des mineurs et pour l’accès à la formation professionnelle pour tous.
Dans le but d’offrir aux familles un espace de parole, d’échange et d’éducation populaire des ateliers « paroles de familles » sont organisés, depuis 2011, dans les Maisons de quartier des Acacias, de la Servette, de Carouge, des Eaux-Vives et en 2012 aussi à Un R de famille.
Un beau succès pour le MPF est l’acceptation de l’initiative « pour des allocations familiales dignes de ce nom » co-lancée par le MPF et qui a été acceptée par le Grand Conseil genevois. Depuis janvier 2012, à Genève, les allocations familiales ont connu une augmentation de 100 francs pour les enfants jusqu’à 15 ans et de 150 francs pour les jeunes en formation.
Depuis sa création, toutes ses actions ont comme objectifs transversaux la formation de ses membres et l’éducation populaire. Dès 1988, chaque année deux week-ends de formation sont organisés.
Le MPF est régulièrement consulté par les autorités cantonales et fédérales sur de nombreux sujets touchant les familles. Il joue un rôle éducatif important dans les domaines de la santé, la politique familiale, l’éducation, les assurances sociales, la retraite, la fiscalité et le rôle économique des familles.
Solidarité internationale
Avec l’appui de la Fédération Genevoise de Coopération (FGC), il a soutenu pendant plus de trente ans une coopérative d’artisans au Brésil, la COMAR, qui a compté jusqu’à 25 groupes d’artisans représentant 500 associés.
Actuellement, il soutient un centre de formation professionnelle (VIDA NOVA). Ce centre forme plus de 100 élèves par an et permet à ces jeunes de ne pas sombrer dans la violence, la prostitution ou la drogue et ainsi d’avoir un avenir professionnel.
Journal
Depuis 1944, il édite un journal mensuel « Le Monde du Travail »
