Proposition du MPF
Analyse de la situation
Besoin de l’enfant :
L’arrivée d’un enfant bouleverse les habitudes. La famille doit apprendre à vivre et adapté son mode de vie en tenant compte de la venue du nouveau-né.
Le rôle de la mère et le rôle du père
Pour un enfant rien ne vaut sa mère et son père. Les parents ne sont ni identiques ni interchangeables. Si dans certains domaines, la mère est irremplaçable ce n’est de loin pas le cas dans bien d’autres. D’autres personnes peuvent donc s’occuper de ou des enfant(s) et en premier lieu le père. Il est alors indispensable de définir clairement le rôle et les responsabilités de chacun en ce qui concerne l’écoute de l’enfant, la sécurité affective, l’ouverture au monde, les soins etc.
Un certain nombre d’études ont montré que le développement de l’enfant est affecté négativement quand ce dernier n’est pas pris en charge à plein temps par une seule et même personne pendant les 6 à 12 premiers mois de sa vie, alors que son développement cognitif est favorablement influencé par une prise en charge extra-familiale spécialisée et la présence d’interactions avec des pairs dès 2-3 ans (crèche et jardin d’enfants). La création de l’attachement, l’apprentissage des ajustements réciproques entre mère, père et enfant est fondamental. Cela requiert du temps, de la continuité et de la disponibilité et dépend aussi du climat ambiant: le stress, l’agitation, la hâte ne constituent certainement pas des conditions favorables. C’est parce qu’il se sent en sécurité, protégé, que l’enfant peut progressivement explorer et oser aller vers ce qu’il ne connaît pas encore. C’est grâce à l’assurance qu’il puise dans cet attachement et à la confiance en lui qu’il en retire, qu’il peut développer ses capacités cognitives et sociales, faire de nouvelles expériences, construire de nouvelles compétences cognitives qui lui donneront les chances de réussir ensuite dans les domaines scolaires, puis professionnels.
La création des liens entre parents et enfant dans la toute petite enfance constitue un atout essentiel pour la santé, l’estime et la confiance en soi de l’enfant. Ces éléments sont nécessaires pour parvenir à l’autonomie et à la réussite.
S’occuper de ses enfants, c’est tout d’abord : les éduquer, savoir leur poser des limites, apprendre, répéter, dire « non ». L’enfant a besoin d’être cadré, d’avoir des repères et des limites. C’est en se faisant que nous l’aidons à grandir, que nous le propulsons vers une vie autonome et que nous les sécurisons. S’occuper de ses enfants, c’est ensuite les élever. Ce terme démontre à quel point il est insuffisant de se pencher sur eux pour les voir grandir. Nous devons les porter vers le haut, les inciter à grandir vers leur état d’adolescent-e puis d’adulte.
Une des conditions pour pouvoir réaliser un véritable partage de l’éducation des enfants et du travail rémunéré, est que les deux parents aient la possibilité d’avoir un travail de qualité rémunéré à 50%. Dans la réalité socio-économique actuelle c’est extrêmement rare et une bonne partie des familles sont très vite confrontées à devoir trouver d’autres solutions de garde. Mais il très important que la garde des enfants ne soit plus liée uniquement au travail de la mère mais au travail des parents.
Le MPF propose l’instauration d’un congé parental rémunéré de deux ans réparti à 50% pour les hommes et à 50% pour les femmes.
Les objectifs de ce congé parental sont :
- permettre aux parents d’accueillir leurs enfants dans de bonnes conditions ;
- promouvoir la responsabilité des deux parents en matière de parentalité et d’éducation des enfants ;
- inciter les hommes et les femmes à partager le travail rémunéré et non rémunéré ;
- faire prendre en compte par la société la valeur économique du travail domestique et familial ;
- inciter l’Etat et les entreprises à créer des emplois à temps partiels de qualité pour les hommes et les femmes.
